La pandémie de coronavirus oblige les gouvernements à prendre des mesures de confinement qui bouleversent les habitudes professionnelles. Les entreprises se réorganisent désormais pour que les employés puissent travailler à distance. Si près de deux tiers des organisations françaises ont déjà mis en place un télétravail total ou partiel, la problématique touche actuellement l’exhaustivité des services.
Cette situation inédite provoque ainsi une accélération des besoins digitaux pour maintenir les activités malgré les circonstances. Cet épisode conduit alors évaluer les avantages et les écueils du digital dans l’articulation des échanges et la réussite des missions. Il force les entreprises à changer leurs habitudes de façon extrêmement rapide. Si ce changement peut sembler aisé pour les plus agiles d’entre elles, ce n’est pas forcément le cas pour les grands groupes.
Le digital modifie le temps et les coûts
La présence des employés dans des locaux impose des coûts fixes à toute entreprise. Avec le télétravail, la place autrefois centrale du site physique se restreint car les bureaux n’ont, entre autres, plus à accueillir autant de personnels qu’avant. Ainsi, le digital dématérialise le lieu de travail pour créer des micro-antennes virtuelles chez chacun des employés et provoque une réorganisation des dépenses.
Le temps des déplacements
L’un des premiers arguments en faveur du télétravail a été la suppression des transports et la limitation des trajets. Grâce à ce système, l’employeur limite les coûts liés aux déplacements et réduit les risques de retard ou d’absentéisme causés par des grèves ou des quarantaines.
Mutation des frais fixes
Si les employés ne viennent plus dans les bureaux de l’entreprise, les dirigeants peuvent réduire les coûts fixes pour les réinjecter ailleurs. Les dépenses afférentes (cantine, parking, garderie, notamment) sont également révisables en fonction du nombre d’employés indispensable au fonctionnement quotidien du site.
Vers une autonomie et une sécurisation des employés et de l’entreprise
Le télétravail permet une meilleure gestion de la vie professionnelle et de la vie privée des salariés. Ce gain en autonomie exige cependant de repenser la gestion des données informatiques sensibles puisqu’elles se retrouvent dispersées chez les employés.
Autonomie de l’employé
Les récentes grèves et la pandémie de coronavirus ne cessent d’interroger sur la nécessité de certains travailleurs à se rendre sur leur lieu habituel de travail plutôt que d’effectuer leurs missions depuis chez eux. En effet, bon nombre de métiers n’exigent pas un présentiel permanent et peuvent être exercés à distance. En mettant en place le télétravail, l’entreprise garantit la sécurité des employés et une continuité de services à ses clients. Néanmoins, une telle démarche impose que l’employeur ait confiance en son salarié et en sa capacité à travailler efficacement malgré un encadrement plus limité.
Protéger les employés et les données de l’entreprise
Le confinement modifie donc les relations entre salariés et employeur. Celui-ci doit déployer des moyens pour rendre le télétravail possible sans que les données confidentielles de l’entreprise ne soient divulguées. En effet, travailler en réseau expose tout organisme à un risque de cyberattaques. Aussi, l’élargissement du réseau à de nouveaux ordinateurs doit être mis en place avec précaution.
Développement d’outils de travail à distance
Le digital offre des réponses aux risques de piratage et de vols des données mais aussi en matière de télétravail. Si le cloud sert déjà à de nombreux organismes, encore faut-il que les employés disposent d’un matériel performant et nomade pour pouvoir travailler depuis chez eux.
Sécuriser son réseau
Le réseau privé virtuel VPN (Virtual Private Network) comme Nord VPN permet aux nombreuses entreprises d’isoler du reste du trafic des échanges entre des ordinateurs. Cependant, jusqu’à présent, ce réseau était principalement utilisé sur des appareils reliés physiquement. Avec le télétravail, cette caractéristique trouve sa limite. De plus, cette méthode suppose une multiplication des ordinateurs à relier entre eux de manière étanche. La mise en place d’un nouveau protocole exige du temps et de disposer d’appareils nomades tous compatibles avec le réseau.
S’équiper d’appareils et d’outils nomades
Avec le développement du télétravail, c’est le changement intégral du parc informatique qui doit être envisagé pour qu’il devienne, comme les travailleurs, nomade. Les tablettes, ordinateurs et téléphones portables performants formatés pour se connecter au VPN seront désormais des outils indispensables pour travailler à distance et communiquer en toute sécurité.
Logiciels et applications
Le digital prend également son essor avec la multiplication des logiciels et des applications spécialisées dans la transmission et le stockage des documents sensibles. Les éditeurs élaborent des plateformes et affinent les protocoles d’utilisation professionnels. En corollaire, ce sont des équipes entières qu’il faut familiariser avec ses outils parfois encore expérimentaux. Il existe d’ailleurs déjà des logiciels, gratuits comme payants, qui permettent aux entreprises de commencer à pratiquer le travail à distance.
Pour exemple, l’application de vidéo conférence Zoom, créée en 2011, a connu une journée record ce 15 mars dernier en enregistrant pas moins de 600 000 téléchargements.
Flexibilité et compétitivité, deux enjeux perpétuels
Les entreprises qui profitent déjà de protocoles digitaux pour le télétravail ont vu leur productivité augmenter. Dès lors, les autres structures se retrouvent en retard et perdent rapidement en compétitivité. Ainsi, la maîtrise du digital s’affirme comme une évidence pour rester compétitif et maintenir sa place sur le marché.
Le bien-être au travail rend plus productif
Les télétravailleurs sont globalement moins stressés et remplissent les mêmes objectifs que ceux qui continuent à se rendre sur site. Les retards et les arrêts maladies diminuent aussi grâce au télétravail, permettant à l’entreprise d’afficher de meilleurs résultats.
S’accessoiriser pour optimiser la productivité
Le digital permet de rester actif en permanence. Les accessoires nomades assurent la continuité du travail, que l’employé soit dans les transports, chez un client ou bien à domicile. Les clés 4G offrent n’importe où une connexion au VPN et à internet, les batteries externes donnent une longue autonomie aux appareils portables. Quant aux clés USB, cartes mémoires et aux disques durs externes, ils gardent précieusement les documents sensibles et peuvent facilement être transférés d’un ordinateur à un autre.
L’accélération du passage au digital est lié à de nombreux facteurs. Les grèves de fin 2019 et début 2020 puis la pandémie de coronavirus ont permis de révéler le nécessité de cette transition. Toutefois, si ce passage est indispensable à l’économie, il ne peut pas advenir brutalement et instantanément. Les professionnels du digital ont, de leur côté, besoin de temps et de recherche pour créer des logiciels et mettre en place des réseaux sécurisés. Les entreprises doivent, quant à elles, investir dans des équipements adaptés à ces nouveaux modes de communication.
L’installation du télétravail au cœur des entreprises engendre également un bouleversement managérial. Un nouveau modèle se dessine, se basant sur la flexibilité et la confiance. L’entreprise de demain?